Une nouvelle microcertification dans le domaine des soins aux patients permet d’acquérir de précieuses compétences en situation de pandémie
Lorsqu’une équipe de l’Université Ontario Tech et de Lakeridge Health de la région de Durham ont mis au point une microcertification pour les soins aux patients, ils n’avaient aucune idée de la valeur inestimable que cela représenterait lorsqu’une pandémie frapperait les centres de soins de longue durée de la région.
Fiona McArthur, gestionnaire de projet à Ontario Tech, et Sarah Stokes, responsable du développement de la faculté ont collaboré avec Lakeridge Health dans le cadre de la première série de projets pilotes de microcertification d’eCampusOntario, où elles ont présenté un titre de compétences axé sur le transfert sécuritaire des patients. Le transfert sécuritaire des patients est un terme qui décrit le déplacement d’un patient – d’une civière à un lit d’hôpital, par exemple – d’une manière qui maximise la sécurité des patients et des soignants. Il s’agit d’une compétence spécifique qui est requise pour travailler dans de nombreux environnements de soins de santé, comme les centres de soins de longue durée, mais qui ne fait pas obligatoirement partie de l’enseignement dans tous les programmes de sciences de la santé de l’enseignement postsecondaire.
Tout au long de 2019 et 2020, l’équipe d’Ontario Tech et de Lakeridge Health a développé la microcertification avec le soutien d’eCampusOntario. Elle a combiné le matériel de formation existant avec les connaissances d’experts en la matière travaillant sur le terrain et a été guidée par un cadre de travail qu’eCampusOntario avait façonné par l’intermédiaire de son groupe de travail sur la microcertification.
Lorsque la COVID-19 a frappé et que du personnel supplémentaire a été déployé dans certains des centres de soins de longue durée de l’Ontario, Lakeridge Health a soudainement trouvé la microcertification inestimable. Tous les nouveaux membres du personnel chargés des soins aux patients ont été tenus de suivre la microcertification. Non seulement cela garantissait que toute personne s’occupant de patients était formée à une compétence très spécifique et impérative, mais cela signifiait aussi que la formation était normalisée et avait fait l’objet d’un contrôle de qualité.
Alors que de nouveaux protocoles de désinfection et d’ÉPI étaient mis en place dans les établissements de santé pour réduire les risques d’infection, la formation était également cruciale pour assurer un transfert sûr entre les salles d’isolement.
Bien que la formation à la microcertification ait comporté un volet en personne, l’équipe a pu l’adapter à un modèle virtuel, de sorte que le personnel entrant de Lakeridge et les étudiants diplômés puissent remplir les conditions depuis leur domicile.
D’autres programmes ont montré un intérêt à offrir la microcertification à leurs étudiants également, dit Sarah. « Ce qui est intéressant, c’est qu’elle est déjà considérée comme un moyen de dispenser une formation à différents groupes de soins de santé, comme les ambulanciers », dit-elle. « Et ces partenariats ont eu lieu parce que nous leur avons parlé et avons découvert qu’il y avait un réel besoin de formation pour certaines compétences. »
La microcertification de transfert sécuritaire des patients a connu un tel succès qu’Ontario Tech et Lakeridge Health s’en inspirent. Ils ont rejoint la deuxième série de projets pilotes d’eCampusOntario et vont créer une microcertification empilable appelée « Pratique interprofessionnelle en soins de santé relative aux soins et à la sécurité », qu’ils prévoient expérimenter dans un établissement de soins de longue durée.
« Il y a tant de compétences comme celle-là qui sont associées à des normes professionnelles et qui sont transférables à de nombreuses disciplines de la santé », explique Fiona. « Cela permet de rendre cette formation facilement accessible. »
Pour en savoir plus sur les projets pilotes en microcertification actuels que soutient eCampusOntario, cliquez ici.